A Merry Little Ex-Mas/Un ex pour Noël
Ok, et ça parle de quoi ce truc ?
C'est l'histoire de Kate, architecte de formation, qui a quitté Boston il y a de cela 24 ans pour suivre son mari médecin à Winterland, le bled natal d'Everett (le mari). Pendant deux décennies, Kate à géré seule la baraque et les enfants, tout en ramenant aussi des thunes à la maison comme bricoleuse à tout faire, pendant que monsieur s'occupait du cabinet médical du bled. Sauf que maintenant que les enfants sont grand·e·s (n°2 va rentrer à la fac), Kate a décidé que c'était fini de jouer les bobonnes pour toute la ville et elle rentre à Boston après les fêtes pour enfin devenir architecte. Moi je dis, Kate a bien raison.
Donc ce Noël, Kate et Everett, qui sont séparés depuis déjà plusieurs mois, vont divorcer, passer un ultime réveillon ensemble et ensuite, Ciao les Loosers, Kate se casse. #YouGoGirl
Sauf que bien sûr, rien ne va se passer comme prévu.
Pourtant, devinez-quoi, à la fin du film Kate aura (re-)trouvé un sens à sa vie et l'amour.
A Merry Little Ex-Mas est à la fois un prototype classique de #ChristmasRomCom, et un ovni traversé de contradictions. Sans être un chef-d'oeuvre, le film reste incomparablement meilleur que l'immense majorité des daubes canadiennes que j'ai pu m'envoyer jusque là. Notamment grâce à un casting haut de gamme : Alicia Silverstone est adorable, Jamila Jameel (de The Good Place) en nouvelle copine d'Everett est parfaite, et puis y'a aussi Pierson Fodé, vu le mois dernier en cow-boy richou dans The Wrong Paris, qui est impeccable en BG décérébré. Et j'adore les films avec des BG décérébrés. En plus Everett a deux papas, c'est la première fois que je vois un couple de papys à l'écran et ils sont hyper-choupinous.
Cerise sur le gâteaux, Kate est écolo et décroissante, et c'est pas souvent que la protagoniste principale d'une #ChristmasRomCom critique le consumérisme effréné associé aux fêtes (on apprécierait juste que ce soit présenté comme un comportement normal et pas une excentricité).
On compatit avec Kate et son seum géant quand elle constate qu'elle vit au service d'une bande de crevards égocentriques, et le film fait bien de rappeler que renoncer à sa carrière pour suivre monsieur et gérer la famille c'est une grosse arnaque.
Et pourtant.
Pourtant à la fin la morale est sauve. Alors qu'on espérait qu'elle allait foutre le feu à Winterland, Kate se satisfait d'une solution en mi-teinte. Certes les cartes sont rebattues au sein de son couple, mais franchement elle valait mieux que ça.
Et puis il y a Nigel.
Nigel, c'est le copain british de la fille aînée de Kate et un fan absolu de Harry Potter, qu'il passe son temps à citer. Alors au départ on a l'impression que Nigel est un gros tocard, et donc ça passe, avec un peu de bol il va se faire dégager d'ici la fin du film. Sauf que non, en fait Nigel est un gentil garçon (la preuve il prépare un gâteau végan pour Kate). Donc ce serait bien que quelqu'un le prenne entre quatre yeux pour lui expliquer qu'en 2025 on ne fait plus la promotion de l'oeuvre d'une autrice transphobe.
Bilan Final : 70% sur l'échelle PoC, un film qui aurait pu être très bon avec juste un zeste d'audace en plus (et sans Harry Potter)

Ouiiiiiii j'ai adoré merci beaucoup pour cette découverte !
RépondreSupprimer