Oh. What. Fun
Euh, d'accord, et sinon ça parle de quoi ?
C'est l'histoire de Claire, mère de famille épuisée à l'approche des fêtes, qui se décarcasse pour que tout soit parfait à Noël (et surtout, mieux que chez Jeanne, la voisine parfaite d'en face qui partage probablement les mêmes névroses). En vrai Claire est pas forcément super sympathique (en plus on est au Texas, donc elle a une grosse vibe Karen). Mais après dix minutes de film à la voir s'agiter en tous sens, il est manifeste que Claire s'épuise à faire tout le boulot pour une bande de crevards égocentriques incapables de lever leur cul en plomb du canapé pour se rendre utiles. Avec une mention spéciale au mari de Claire, infoutu d'accomplir la seule tache qui lui a été assignée (assembler la maison de poupée des petits enfants) parce que vrai homme lit pas les mode d'emploi (les scènes du film sont à la fois drôles et super énervantes de réalisme). Du coup, quand toute la tribu de Claire lui fait une Home Alone inversée en l'oubliant à la maison, on comprend assez bien qu'elle décide de se faire la malle pour aller gate-crasher un talk show californien (animé par Eva Longoria, très bien en daronne fatiguée).
La famille de Claire survivra-t-elle aux fêtes sans maman pour faire tout le boulot ?
Que chacun·e se rassure, à la fin tout rentrera dans l'ordre et Claire trouvera un sens à sa vie (le vin blanc et les jacuzzis) et l'amour (mouais, bof, ça reste à voir).
Oh. What. Fun. surfe donc sur la même veine que Merry little Ex-mas, à savoir la révolte des vieilles mères épuisées de tout gérer à la maison. La choupitude en moins et une bonne dose d'acidité en plus. Mais là aussi, on aurait apprécié que le film aille un peu plus loin et propose un vrai bouleversement. Je sais pas moi, Claire pourrait se réconcilier avec la voisine névrosée d'en face et elle se cassent toutes les deux pour les fêtes en laissant leur deux familles de glands se démerder sans elles, par exemple. On notera néanmoins que l'épilogue du film laisse supposer que la famille de Claire a quand même pris conscience qu'il fallait un peu se calmer côté exploitation. Et comme c'est la bonne saison pour croire aux miracles, on va dire qu'il y a eu des changements durables dans la dynamique familiale.
Bilan final : 65% sur l'échelle PoC, pas de chw'al, pas beaucoup de romance, mais j'avoue j'ai un faible pour Michelle Pfeiffer, même dans un rôle de Karen désabusée.

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